L’apiculture du Cameroun continue de progresser dans le sens de la construction d’énormes quantités des ruches de tous les modèles tels que des ruches en pailles, très répandues dans l’Adamaoua, grand bassin de Production, suivies des ruches traditionnelles améliorées de type KTBH, puis des ruches de synthèse appelées Ruches FONGE et Enfin des Ruches à barrettes composées à hausses barrettes ou à cadres appelées ici Ruches GTAC.
L’apiculteur Serge Ayangma, président du Groupement des Techniciens Apicoles (GTAC) constate que les récoltes de cette année 2022 ont été des plus faibles de ces cinq dernières années, malgré l’engagement des apiculteurs ayant nourri leurs colonies durant la disette apicole des mois de juin juillet août septembre 2021.
Au-delà des effets de la déforestation anarchique, de l’urbanisation galopante, de l’utilisation des pesticides, la saison prolongée des pluies jusqu’en fin décembre 2021 et le retour des pluies en fin février 2022 semblent être les premiers éléments de ces récoltes moroses.
D’ailleurs, de l’Adamaoua au sud du Cameroun, en passant par la région du Centre, les premières et dernières récoltes de miel ont été observées dans la période mars avril mai 2022, pendant que dans les bonnes années, cette période correspond à une deuxième récolte dans les ruches à cadres par exemple…
Durant la saison apicole qui s’achève, le GTAC a observé le comportement et le rendement de plus de 600 colonies d’abeilles réparties sur près de 25 sites, et d’où la moyenne de rendement était comprise entre 3,8 litres et 5,6 litres d’une ville à une autre comparativement à la Saison 2020-2021 qui, elle-même était légèrement meilleure que celle de 2019-2020, soit une baisse drastique de plus de 50% qui annulait une hausse de près de 10% ..